En 2011, jâai eu lâopportunitĂ© de rĂ©aliser le documentaire « Faire entendre lâacouphĂšne », un projet qui me tenait particuliĂšrement Ă cĆur en tant quâĂ©tudiant en derniĂšre annĂ©e Ă lâIHECS. Ce documentaire, nĂ© de ma volontĂ© de sensibiliser le public, en particulier les jeunes, aux dangers des traumatismes sonores et des acouphĂšnes, a reçu la plus grande distinction et est devenu un outil pĂ©dagogique de prĂ©vention en santĂ©.
GenÚse, réalisation et diffusion
LâidĂ©e de ce documentaire est venue de mon observation dâun problĂšme croissant : les acouphĂšnes, ces sifflements ou bourdonnements dans les oreilles a priori anodins aprĂšs une exposition Ă des niveaux sonores Ă©levĂ©s (concerts, soirĂ©es,…), peuvent en rĂ©alitĂ© s’installer dĂ©finitivement et altĂ©rer grandement la qualitĂ© de vie. En entendant les tĂ©moignages de jeunes et de musiciens atteints dâacouphĂšnes permanents, jâai pris conscience de lâimpact dĂ©vastateur que peut avoir la musique amplifiĂ©e sur lâaudition et de la nĂ©cessitĂ© de sensibiliser le public Ă ce problĂšme.
Avant d’entamer l’Ă©criture et la rĂ©alisation du documentaire, j’ai pris plusieurs mois en 2010 pour rĂ©aliser un Ă©tat de la question approfondi afin de comprendre au mieux le sujet. Cette Ă©tude a mis en Ă©vidence que les acouphĂšnes, dĂ©finis comme des perceptions sonores sans stimulus acoustique extĂ©rieur, sont principalement causĂ©s par des expositions rĂ©pĂ©tĂ©es Ă des niveaux sonores Ă©levĂ©s. Jâai dĂ©couvert que ces traumatismes auditifs sont de plus en plus frĂ©quents chez les jeunes, en raison de leur environnement bruyant et de leurs habitudes de consommation sonore, notamment lors de concerts, soirĂ©es, et avec lâutilisation intensive du casque pour Ă©couter de la musique.
La rĂ©alisation proprement dite du documentaire audio s’est faite en 2011. Depuis la conception du scĂ©nario en passant par les enregistrements puis le montage dans les studios son de l’IHECS, la crĂ©ation du documentaire m’a pris plusieurs semaines Ă temps plein. Le documentaire suit 3 intervenants principaux et raconte comment ils ont dĂ©veloppĂ© des acouphĂšnes et l’impact que ceux-ci (ainsi que l’hyperacousie qu’ils ont dĂ©veloppĂ©e par la suite) ont sur leur vie. J’ai eu l’occasion de prĂ©senter ce documentaire en 2011 comme mĂ©moire mĂ©diatique de fin d’Ă©tudes Ă l’IHECS Ă un jury de professionnels de la radio et des mĂ©dias qui l’a gratifiĂ© de la mention « La plus grande distinction ».
Par la suite, le documentaire a été diffusé à de nombreuses reprises:
– pour la premiĂšre fois sur les ondes de La PremiĂšre (RTBF) dans lâĂ©mission âPar ouĂŻ-direâ le 25 mai 2011, puis de nouveau le 3 aoĂ»t 2011. Cette diffusion initiale a permis de toucher un large public et dâinitier une rĂ©flexion sur les risques auditifs.
– Ensuite, « Faire entendre lâacouphĂšne » a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ© le 28 janvier 2012 durant La Semaine du Son Ă Bruxelles, un Ă©vĂ©nement dĂ©diĂ© Ă la sensibilisation et Ă lâĂ©ducation sonore, avec une rediffusion lors de lâĂ©dition 2017.
– Depuis 2012, la RTBF a encore diffusĂ© le documentaire Ă plusieurs reprises.
Utilisation comme outil pédagogique
En parallĂšle des diffusions en radio et lors de confĂ©rences, jâai rĂ©alisĂ© plusieurs animations scolaires Ă l’attention des jeunes sur base du documentaire. Je suis notamment intervenu dans plusieurs classes en secondaire supĂ©rieur en Province de LiĂšge entre 2012 et 2013. Ces sessions Ă©ducatives visaient Ă informer les jeunes des dangers des traumatismes sonores et Ă promouvoir des comportements responsables face Ă lâexposition sonore.
« Faire entendre lâacouphĂšne » a Ă©tĂ© longtemps perçu comme une rĂ©fĂ©rence pour sensibiliser le jeune public Ă la problĂ©matique des traumatismes sonores et plusieurs associations l’ont utilisĂ© en ce sens entre 2012 et 2019 (notamment l’association Modus Vivendi Ă Bruxelles).
Ecouter le documentaire en intégralité
En tant que crĂ©ateur de ce projet, je suis fier dâavoir contribuĂ© Ă la prĂ©vention des traumatismes sonores et Ă la sensibilisation du public aux dangers des acouphĂšnes Ă travers la crĂ©ation d’un documentaire efficace qui a marquĂ© les esprits. Mon travail sur ce documentaire reste une Ă©tape marquante de mon parcours et de mon engagement pour produire des outils de communication qui amĂ©liorent d’une certaine façon la sociĂ©tĂ©.